Bilan de mi-mandat
Interview de Jean-Pierre Abelin, maire
QUEL REGARD PORTEZ-VOUS SUR CES TROIS PREMIÈRES ANNÉES QUI VIENNENT DE S’ÉCOULER ?
Nous avons connu en trois ans, le Covid, le ralentissement économique, les désordres climatiques et la guerre en Europe. En trois mots : la fin d’un monde prévisible.
COMMENT L’ÉQUIPE MUNICIPALE A-T-ELLE VÉCU CES TEMPS UN PEU CHAOTIQUES ?
L’élection au premier tour a été naturellement une heureuse surprise, la reconnaissance de notre action, mais la contrainte de l’isolement, le renouvellement voulu de près d’un tiers de l’équipe et la prise de fonction retardée n’ont pas permis de prendre nos marques immédiatement.
AVEC LE RECUL, COMMENT ANALYSEZ-VOUS LES TROIS ANS QUI SE SONT ÉCOULÉS ?
De façon très étonnante, nous avons connu, et cela a été facilité grâce à l’État et à la Région, un sursaut économique très fort. L’industrie châtelleraudaise a bien résisté avec un taux de chômage au plus bas depuis la fin des années 70 : 6,9 % de chômage contre 13 % lors de la crise de 2008-2009. Nous comptons entre 300 et 400 millions d’euros d’investissements de modernisation, d’extension et de numérisation dans nos entreprises.
Soulignons aussi le recrutement de nombreux jeunes apprentis ou contractuels qui ont découvert l’industrie. Mais je reste toujours prudent car rien n'est jamais gagné surtout en cette période compliquée où l'avenir se conjugue avec le présent. Chapeau aux entreprises pour leur capacité d’adaptation et d’innovation !
ET SUR LE PLAN DE L’ACTION MUNICIPALE ?
Ce qui est remarquable, c’est la poursuite active de nos actions pour améliorer l’attractivité de notre ville et de notre territoire. Nous avons continué la lutte contre les friches industrielles et immobilières, ce qui représente une vraie priorité afin d’accueillir de nouvelles activités. Après les friches de Fabris et d’Arco, nous avons facilité la reconversion de celle de la Coop d’Ingrandes, où se sont installés 300 à 400 emplois (Emil Frey DVTA), et aujourd'hui, les Fonderies dont on va écrire une nouvelle histoire. C’est vital pour renforcer le moral et redonner de la fierté aux habitants.
Je veux aussi citer d’autres aménagements plus importants comme celui des bords de Vienne et la redécouverte de la rivière, le réseau de pistes cyclables, le réaménagement de l'avenue Pierre Abelin, les actions en cœur de ville et la rénovation urbaine du Lac et des Renardières (Cabane du Lac, rénovation de l’accueil de loisirs, jardins partagés), la multiplication des aires de jeux et des zones végétalisées. Toutes ces actions, nous les avons réalisées sans augmentation du taux des impôts, contrairement à la plupart des collectivités.
QUELS SONT LES PROCHAINS ENJEUX POUR CHÂTELLERAULT ?
C’est d’abord, et avant tout, l’action en faveur du climat : économies d’énergie dans les bâtiments communaux (les écoles Lagrange et Painlevé) ; la production d’énergie renouvelable (la couverture photovoltaïque sur le parking de la Montée-Rouge) ; l’autoconsommation de l’énergie produite localement ; la plantation d’arbres (création d’un parc sur l’îlot de Laâge et sur l’ancienne station Avia).
Aujourd’hui, nous le savons, c’est la priorité et chacun détient une partie de la solution. Ce qui prime, c'est l’action en faveur de l’économie et en faveur de l’attractivité du territoire. En deux semaines, nous avons inauguré l’aménagement de la rive gauche de la Vienne et le pont Henri IV, le lieu culturel la Cabane du Lac ; et nous travaillons sur une nouvelle préfiguration du parc La Fontaine au Verger. C’est le signe que Châtellerault est vivante et bien vivante. Un grand merci à tous ceux qui font vivre notre beau territoire.
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